jeudi 29 décembre 2005

J'AI RÊVé D'UN AUTRE MONDE...

En hommage à Grandk, un kiwistiti bleu ! Très attachant, cet animal au doux pelage est doté de deux longues extrémités qui trahissent son pays de prédilection, le Québec (queue-bec). Intelligent, il paraît qu'on peut lui enseigner le langage humain avec succès !






Très mignon aussi ce veautruche. La grosseur de sa tête de veau ne lui permet malheureusement pas de l'enfouir sous le sable pour se cacher, comme sa cousine, d'autant qu'il n'as pas de cornes... mais il court très vite !



Le radodo est un animal espiègle mais paresseux. Comme son nom l'indique, il passe le plus clair de son temps à pioncer ! Sa queue rose élastique lui permet de fouetter tout importun qui s'aventurerait à le déranger pendant sa sieste. C'est parfois bien utile car c'est comme ça qu'il tue les mouches qui constituent 50% de son repas...






Le Hibloup est un animal rare et féroce qui ne se dépace que la nuit. On raconte qu'il est capable d'engloutir plus de 50 rongeurs par jour. Insatiable, on l'aurait même vu dévorer des humains...Mieux vaut ne jamais en croiser un sur sa route !


ET TOUS CES ZANIMAUX VOUS SOUHAITENT, MOI Y COMPRIS, MES
MEILLEURS VOEUX POUR L'ANNEE 2006
!!!
MERCI A TOUS MES AMIS BLOGGERS, LECTEURS, PASSANTS D'UN JOUR OU D'UN SOIR, DE LEURS INTERET, INSPIRATION, IDEES ET ENCOURAGEMENTS
POUR QUE VIVE CE BLOG :°)
BISES A TOUS
CHRIXCEL

mardi 20 décembre 2005

Un poème pour illustrer trois photos prises à Munich lors de mon week-end fin novembre et que je n'avais pas eu le temps de faire développer. Il avait pas mal neigé. Cet endroit se trouve derrière le chateau de Louis II de Bavière, père de l'illustre Sissi. Malheureusement j'ai un peu loupé le scan des photos, j'en remettrai des mieux plus tard. Le poème, c'est un fond de tiroir un peu remanié pour coller aux photos...et coller au climat ambiant ! Brrrrr....

FROID

Doigts gelés j'écris un poème blanc

En attendant qu’une barque m'emmène
Vers nulle part.

Tout nous sépare
Et pourtant tout nous a unis
La chute est douleur

Elle n'a qu'une couleur : le noir

Les nuits grises
Où passent mes crises

Sont l'univers vert de ces poussières
Qui tombent parfois sur les êtres en ruine
- Une matière sirupeuse qui ronge
Et qui détruit les songes.

Je me suis trompée de route
J'ai vu des oiseaux violets sans becs et sans griffes
Cygnes blancs dans un lac gelé
Des fleurs bleues sur les volets

Des arbres couverts d'ombres
Phosphorescentes comme les mouches
Et froides comme les douches
Que je prends le matin.
A quoi bon tout cela
Puisque tout est verglas ?


dimanche 11 décembre 2005

Vu chez GrandK : LA CRYTOZOOLOGIE

Quelle grandiose idée qu'a eue GrandK de ressortir ses dessins d'animaux hybrides ! Voici donc ma participation à cette épopée zoologique avec 7 créations issue de mon cerveau tortueux. Ce ne sont pas (oh non !) les 7 merveilles du monde animal, loin de là...transgéniques, ces animaux sont aussi le fruit d'une réflexion sur les jeux de langage. Hélas, ne connaissant que très peu l'étymologie, je me suis un peu lâchée dans leurs noms scientifiques sur les dessins. Après une vérification plus poussée, j'ai pu rétablir un semblant de vérité historique !
















Le Taupinambouc (talpa capra) serait le symbole d'une myopie ovine, le Chathon, (felis ichtus) une variante du poisson-chat, et le Papipou (papilio peduculus), un alliage de laideur et de beauté.


Le Serpaon (reptilis pavonis) à plumes fait le fier, tandis que la Coccigrue (coccinus lagopodus) est l'homophone d'un mot existant qui signifie "absurdité" : la coquecigrue.

Le Poneymon (equus pocket) ne sait pas trop où se situer car il ne pourrait n'exister qu'à moitié...il n'est en définitive qu'un cheval de poche.











...et le Chienpanzé (canis erectus) est si proche de l'homme qu'il ressemble à son meilleur ami.

La liste de ces créatures n'est heureusement pas exhaustive ! Ainsi, on aurait pu illustrer sans peine l'Oursinge (simius ursus), le Papilion (felis lepidopterus), le Lamador (canis ongulus), le Veautruche (bovis avis), l'Hibloup (canis rapax), l'Ânethon (ichtus ongulus) ou encore le Pie-ver (avis vermis).

dimanche 4 décembre 2005

MASCULIN OU FEMININ ???


Il existe quelques mots en français qui sont un peu...comment dirais-je transsexuels ? androgynes ? Eh oui, ces mots se terminent par "-ée", fin caractéristique des vocables féminins, et pourtant, ils sont bel et bien de genre masculin. Dans cette complainte en alexandrins, j'ai pu les caser sans trop de peine. Il y en a des connus et puis ceux dont on doute toujours du genre et ceux...qu'on utilise jamais ou sinon pour faire bien dans une conversation de salon. Leurs sonorités peuvent paraître barbares, mais ils sortent si peu des dicos poussiéreux que ça leur fait du bien parfois de prendre l'air et d'être un peu, le temps d'un poème, sous les feux de la rampe.

COMPLAINTE A L'AIME

Ma vie n'était plus qu'un funèbre mausolée,
Mon univers avait la taille d'un pygmée :
De ma personne tu étais le sigisbée
Mon inclination pour toi, à son
apogée.

Naïve, j'ai cru pouvoir espérer l'hyménée,
Dieu nous aurait unis dans quelque Colisée…
Hélas ! du culte de l'amour tu es athée,
A tes pieds je ne peux être qu'un triste trophée :

Une femme c'est trop peu, il te faut un gynécée
Je me suis consolée avec tout un lycée :
Des ados que j'ai possédés au prytanée.
Point de concurrentes au sein d'un athénée

De leur jeune cœur épris je suis le coryphée !
Sache que je suis loin d'être un noir macchabée
Pour me laisser accabler par le scarabée

Du désespoir ! Tu me voyais canée, camée ?

Piquée au vif, moi ! Mais je suis un beau camée
Dont l'ardeur fragilise bien leur périnée
A ces jeunes mâles qui me portent à l'empyrée
Déesse de leur désir, dont je porte le caducée


Ils s'enroulent autour de l'autel du propylée
A ma portée pour me séduire ils se font protée
En mon honneur ils construiraient un musée
A ma beauté, ils déclameraient des spondées

Quand d'autres leurs préféreraient de longs trochées
Je suis leur point de mire, leur muse, leur périgée
A faire pâlir d'envie la bouche d'un zée mais…
Je reste frustrée : aucun n'a ton pedigree.

Chrixcel.



mardi 22 novembre 2005

Hello everybody ! Comme vous avez pu le constater, il est parfois difficile d'être complètement assidus sur nos blogs. C'est qu'en ce moment j'ai la tête ailleurs, ne m'en veuillez pas chers amis mais oui, c'est vrai, je l'avoue, il m'arrive de ne pas penser qu'à vous (!), même si souvent je me sens presque coupable de n'avoir pas eu le temps de jeter un coup d'oeil sur vos oeuvres admirables et de laisser les commentaires encourageants, voire, flatteurs, que vous méritez. Je me vois contrainte aujourd'hui de fouiller dans mes fonds de tiroir. Voici un tautogramme en Z écrit le 23 mars 2004. Vous ne comprendrez sans doute pas grand chose à ce galimatias, mais laissez-vous guider par les aléas de la lettre "z", qui a cette particularité de composer des mots bien étranges...


Série Z au palais de zamak

Pour la soirée d'inauguration du palais, (une construction toute en zamak digne des plus majestueux ziggourats), bizarrerie et exotisme de tout poil étaient des mots-clés. Ainsi, les convives pouvaient admirer le pelage zain de deux magnifiques barzoïs qui montaient la garde de chaque côté de l'entrée. La porte était ciselée et incrustée de zelliges, dont la couleur variait entre le pourpre et le zinzolin. Cette entrée, qui succédait à une longue allée de zamiers plantés à même le sol, avait une radiance et une richesse toute baroque, typiques de certains décors de zarzuelas, et qu'on découvrait au gré des répliques des acteurs de la soirée, ponctuées par un zapateado exécuté avec brio par des danseurs zélés. Leur costume, rehaussé de zénana, chatoyait à chacun de leurs pas. Certains invités étaient déguisés : sous le yeux exorbités des Uzbeks, un Zorba le Grec côtoyait un Zorro, de nombreux aztèques et plusieurs Zanzibarites.

Le zythum coulait à flots, remis au goût du jour par le maître de céans qui se ventait de conter plusieurs pharaons parmi ses ancêtres. Zakouskis et autres hors d'œuvres exotiques ornaient le buffet d'apparat. Bientôt à la danse espagnole succéda un jazz effréné que des zazous improvisés encensaient en farouches zélateurs. D'autres convives à l'air plus blasé, et plus désireux, semblait-il, de se comporter en zoïles boudeurs, jouaient au zanzi, lançant quelques blagues zwanzes en même temps que leurs trois dés (quel zeugme !). Ils ne semblaient guère maîtriser le jeu, qui n'était en fait que la l'équivalent africain du 421. Toujours entre le zist et le zest, à ne pas savoir qui devait lancer le dé ni comment compter les points, ils zézayaient bruyamment.

Dans la zone aquatique, zétètes grecs et zélotes juifs parlaient un dialecte iranien (vraisemblablement le zend) en se prélassant dans un grand jacuzzi. A côté se tenait un immense aquarium au sol tapissé de zostères et de plantes zoophytes, et dans lequel vivotaient des zygènes qui pompaient l'oxygène de leur compagnons les zées. Ceci était loin d'arrondir les zancles, qui pour leur part étaient plutôt des poissons plats. Un zanni complètement zinzin, se croyant à Venise, déclamait des vers aux pauvres poissons qui auraient bien aimé que ceux-ci fussent de chair et de sang (les vers !! hi hi !). Quasiment déshabillé par rapport aux autres invités, il ressemblait à quelque zingaro en goguette.

Dans la zone aérienne, les convives constituaient là une véritable société d'insectes nuisibles : ainsi les zabres qui, en véritables parasites, se contentaient de "zabrer" le champagne et le moral des affamés en contaminant le buffet. Les zeuzères, en parfaits papillons de nuit, zinzinulaient d'avoir trop bu en se grattant la zigounette.

Dans la zone terrestre, les zonures zonaient et rampaient, en bons reptiles, et les zorilles mordillaient tout ce qui leur passait sous la dent, comme tout mustélidé qui se respecte. Le buffet tout entier devenait au fil des heures une infâme zooglée où la bave et autres liquides issus de cette zizanie avait coagulé les aliments. Un spectacle affligeant digne d'une zoopsie, un cauchemar aux faciès d'animaux effrayants. On entendait des propos zwinglianistes, comme issus des pires zaouïas terroristes, qui se mélangeaient à d'autres langues, d'autres danses, d'autres bouffonneries.

Si bien que l'eau, la terre et l'air ne firent bientôt plus qu'un. Ainsi parlait Zarathoustra.

P.S. : Zut ! Z’ai zappé Zecoco ! Ah wé mais il est paz (encore) dans le dico) !


dimanche 13 novembre 2005

Merci à Doune pour son questionnaire-relai que je reprends avec plaisir sur son aimable invitation ^¨^°_0 :-0 >0°0<./^¨^\."°#°" *°A°* |o-o|

Quel metteur en scène filmerait le mieux sa vie ?
Sûrement Tim Burton pour son univers à la fois baroque, poétique et déjanté. En plus comme son acteur fétiche est Johnny Depp, forcément ça aide ! Je me vois bien dans Sleepy Hollow dans la peau de Christina Ricci, accrochée au bras du beau Johnny, mhm...

Quel peintre aurait pu la prendre pour modèle
?

Choix très difficile, mais si je devais trancher, je dirais Gustav Klimt.

Quel auteur aurait pu écrire le roman de sa vie ?
Raymond Queneau ! Il aurait pu écrire ma vie comme un exercice de style pour en faire des jeux de mots.

Quel dessinateur de BD la croquerait le mieux ?

Crisse parce que Chrixcel


Quel chanteur pourrait composer une chanson sur elle ?
Dominique A, sur fond de musique composée par Yann Tiersen.

Quel ustensile de cuisine serait-elle ? Une fourchette ! j’en ai un sacré coup…

Quel ingrédient de plat unique serait-elle ?
La patate. Je l’aime sous toutes ses formes, mêmes les pires ! Toutes ces variétés, ça sonne comme des noms de copines :
Amandine, Belle de Fontenay, Bintje, Bleue d'Auvergne, Bonnotte, Charlotte, Francine, Manon, Pompadour, Ratte, Roseval, Vittelotte noire…

Quelle pièce de la maison serait-elle ?
La chambre, évidemment. Ah ! dormir cent ans, comme la belle au bois dormant...

Et dans cette maison, quel meuble serait-elle ?
Une grande armoire pour toutes mes fringues, avec un compartiment spécial "chaussures".

Un jeu de société qui lui ressemble ? Le Uno. Unique en son genre °1°

Quel moyen de transport serait-elle ? Un bus sans but.

Quelle ville aimerait-elle être ? Prague, une ville magique, la ville des alchimistes.

Quel musée serait-elle ? Le musée des horreurs.

Quel pays rêve-t-elle de visiter ? Le Laos.

Quel objet emporterait-elle sur une île déserte ?

Une lime à ongles qui fait pince à épiler. Au moins, ça occupe, vu que les ongles et les poils y a guère que ça qui pousse sur une île déserte…je suis un peu pilophobe sur les bords.

A qui passe-t-elle ce questionnaire ? A qui voudra !

dimanche 6 novembre 2005

L’ART DU CONTREPET

La contrepèterie consiste à écrire une phrase qui, si l'on permute au moins deux lettres ou des syllabes qui la composent, produit une autre phrase de sens différent et si possible coquin, voire obscène (ex. : la cuvette est pleine de bouillon, c'est long comme lacune...) Pour la petite histoire, on en trouve sous forme de slogan sarcastique avec celui-ci, inventé sous le régime de Vichy : « Il ne faut plus dire Métropolitain mais Pétain mollit trop. » Cette adresse est celle d'un site qui recense plus de 700 contrepèteries, des plus connues aux plus salaces !

http://www.duhamel.bz/contrepeterie/contrepeterie.htm

Voici donc l’une de mes dernière lubies : une histoire entièrement contrepétée ! Comme il serait difficile au lecteur de tout trouver, les réponses sont en-dessous de chaque phrase. A vos dicos !

Le tétard pondu

Tout près d’une militante russe nommée Sabine, et mère pute
Proutées d’une limitante surmenée, bassines permutaient

Qui poussant pinson, largua son ragondin au derme nu…
Hic, soupant son pain là, garçon, gars rondin : oh ? une merde !

Quat’grues chambraient, éloquentes, en se shootant.
Gratte-culs
branchaient, et collant en se touchant.

Leurs plis riment nus, graines en vrai lit, intimes emmurées
Leurs slips mirent une nègre en livrée : un mythe enrhumé

Celles debout relookaient bébé, en table enchâssée,
Belles dessous, recoulaient bébé en blatte ensachée,

Sur coton d’apparat charmant, empourpré, vermeil taggé
Sur toque on parada marchant, en pré pour merveille gâtée

Pas mort-né, le zélé, à trop se marrer, dorade ensanglantée.
Pas normé, le lésé atroce ramait, radeau en gland tancé.

Les rudes abbesses déversantes se salant des colzas,
Les dures bassesses des servantes se lassant des alcools

Se lovèrent, rivetées au tétins du microbe, qui soudain recula :
Le volèrent, vérité, au teinté du bichrome, qui, saindoux, reluqua :

Avec sa mandibule en crans d’arrêt, la belle araignée s’en moqua
Cavée sa dent mit bulle en dents carrées, bêla et régna sans coma.

Quel saut d’épée raté, ça mit frousse tout à l’égout.
Quelle possédée tarée, sa frimousse goûta le tout.

D’un ras-le-bol de la main qui le stoppa touffu en liqueur
D’un bas le rôle de malin qui le posta foutu en killer

La maman se décolla du bâtard, valable cas sabré.
Lame en mat se déloqua du tas, bar lavable, bras cassé.

Torride maladie, rupine elle tapinait au pâté archi tôt.
Rôti de lama, 10 rue Pine elle patinait au tapé artichaut.

Le trop méchant vit près d’un labrador et de quatre folles.
Le très manchot
privé d’un bras, là dort, et deux cartes lofent.

Quand sa mère téléphona pour le dérouter en tapissier
Sans came, erre, elle est aphone pour le détourer en pâtissier

Il en logea car il avait, côte à côte, des doigts de fée :
Il l’enjôla car il avait, tac au tac, des fois deux dés :

L’animal est fortuné, en sa partie il décoffra des roupies.
Lamina les thunes et fort, en sa patrie l’y défroqua des pourris.

jeudi 27 octobre 2005

H O R O S C O P E.......V A C H E

J’en ai ma claque des horoscopes de la presse où on vous caresse dans le sens du poil en vous annonçant que des supers trucs genre : vous allez rencontrer l’homme de votre vie ou gagner le pactole ce qui bien sûr n’arrive jamais. Voilà ma version, et je suis sûre que beaucoup s’y reconnaîtront !


Et comme je suis dragon-poisson, j'ai trouvé une (micro) illustration réalisée par un certain Richard Gray pour le magazine Vogue qui colle bien. Ca s'appelle Queen (c'était pour un campagne plublicitaire d'Alexander MacQueen). Je m'en suis inspirée comme modèle pour un dessin que j'ai ensuite complètement retravaillé sur Photoshop, et du coup ça n'a presque plus rien à voir avec l'original. Mais le résultat me satisfait dans l'ensemble, même si ça aurait mérité un peu plus de fignolage, mais bon...

dimanche 23 octobre 2005

Née. du soleil et épouse. d’ AkhenatoN
Elle. fut .une .célèbre .reine .d’ EgyptE
Femme de tête, son port au regard viF
Emerveille. encore. .toute .la .planètE
Rayonnant de beauté son buste altieR
Trésor. issu .d’ .un ..sable .d’ .apparaT
Irradiait..là , ..profondément ..enfouI
Tranquille sous son pyramidal déserT
Il ....serait ...bien .....resté..... ensevelI

Découvert à Tell el-Amarna en 1912 lors d'une campagne de fouilles allemande, ce superbe buste de la reine Néfertiti n'a été révélé au public qu'en 1925 par l'archéologue Bochardt. Il daterait d'environ 1340 av. J.-C. et aurait été exécuté par le sculpteur Toutmose sous la XVIIIe dynastie du règne d'Akhenaton (1350-1333 av. J.-C.). Cette oeuvre témoigne de la beauté incomparable de cette femme qui fut célèbre et dont les circonstances de la mort restent un mystère. Elle se serait éteinte à 35 ans, et son sarcophage n'aurait pas été retrouvé à ce jour, pas plus que celui d'Akhenaton...récemment une archéologue a prétendu avoir trouvé sa momie, mais la pluspart des égyptologues le démentent formellement.

mercredi 19 octobre 2005

Aujourd’hui 20 octobre, c’est le jour anniversaire de la naissance d'Arthur Rimbaud, né en 1854. Tout d'abord, en modeste hommage, je commencerai avec un portrait crayonné. Il n'est pas forcément ressemblant car mon idée était surtout de représenter un visage d'ado rebelle.


Puis, voici un poème d’après son fameux sonnet des Voyelles dans lequel Arthur, alors âgé de 17 ans, décline les voyelles de l’alphabet dans un langage énigmatique, qui a fait couler bien de l’encre. La plupart des "rimbaldiens" on voulu voir, à travers cet abécédaire vocalique, une variation appliquée à la graphie même des lettres, comme l’explique mon petit montage (cliquer dessus pour l'avoir en plus gros). On ne sait bien sûr pas ce qui se passa dans la tête de Rimbaud quand il composa cette pièce, mais les coïncidences sont troublantes...l'inconscient peut jouer des tours.

J’en propose une illustration plus ou moins homophonique que j’avais écrite en juin 95 (10 ans déjà !) et que je remets au goût du jour. Semé d’onomatopées, ce « calque » tente de faire écho aux vers du sonnet original, ci-dessous :

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Voyelles


A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !

*
Onomatopées
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A voir, heure rance qui bouge, hue ! ver oblong, voix belle
Jeux : dire en quelques nuits votre essence : l’attente :
Ah ! Seoir un corps d’insecte noir qu’un éclat tente,
Quelle bombe innée ! Bouches putrides et crue : elles,

Courants d’air : Euh…blanc vaporeux de la détente
Monts semés d’hiver, étroit banc, glaces donc bêlent :
Hi ! Rouge, gland sacré, sourire d’élève rebelle,
Dans l’orgie pure du vin coupable qu’un pénis tente :

Hue, Cirques, vibration divine d’une vie sans ride,
Sérénité des zoos dits aqueux, qu’un rien déride
A la chimie, déprimes pour délires astucieux…

Oh ! Baptême, harpon discordieux afin d’être ange,
Six lances transcendant colombes et mésanges,
- O l’homme est gras, crayon vieux laid de Ses Yeux !

samedi 15 octobre 2005

ANAEROBIE

Voilà une petite gymnastique matinale à ne pas confondre avec l’aérobic cher à Véronique et Davina. Eh oui, c’est encore une des ces satanées contraintes inventées par un membre de l’Oulipo. L’exercice consiste à asphyxier un texte en le privant d’r. Le second texte obtenu est dit anaérobie du premier. L’asphyxie étant phonétique et non graphique, ça facilite grandement les choses. Le plus difficile est de créer un second texte à peu près compréhensible tout en gardant à l’esprit un certain rapport avec l’illustration…pas gagné, mais très amusant !



Le Bonheur est dans le prêché

Parfums aux airs, se présentait une ferme à clairre abritant un bigorneau aux traits trippés, qui marchait auprès de dix hêtres. Il était trois heures, il se promenait nerveux, mais frais.

rieux en mirettes, il se berçait à creuser tranchées et réclamait à trous qu’il avait trente et une gérantes qui monteraient en succursale. L’une d’entre elles, déclarée disparue, était sa promise : il avait embroché Konica (c’était son nom) là, pour le plumard. Mais où était donc Ornicar?

C’est pardi qu’un autre kroumir, imprévisible, troussait Konica, qui le sucrait à la bourrée : ah la vieille pro ! Ah c’est du Breton ! Au cours de l’adultère, à grands cris de tonnerre, le pris râla dans le cru de la terre pour se saisir des crottes de morpions. Les corps peints, deux bouts vite repérés par le mari en rut et enragé, larguèrent leurprincipale levrette en braguette et toute en bière.

Quant à la traîtresse, elle se fait l’amour aux crêpes à cidre et son con dragué prend forcément un rappel hilare : ils l’ont bien berné. Le mécréant se grava au front ce Breton qui le brouta hors du pré et, con, partit bras en creux, coq eu en eau triste.

*

La bonne est dans le péché

Pas fin osé, (ce pet sentait une femme à clé y est habitante), un bigot notait typé, qui mâchait aux pets de diète. Il était oiseux, il pot menait, neveu méfait.

Ses yeux en miettes, il se baissait à queues étanches et clamait à tous qu’il avait tenté une géante, qui montait en sus, cul sale. L’une dentelle d’éclat, et dix pas eues, était sa peau mise : il avait embauché Konica, la poule le pluma. Mais où était donc Konica ?

C’est pas dit qu’un hôte coup mis, un pet visible, toussait Konica, qui le suçait à la bouée : ah la vieille peau ! Ah c’est du béton ! Au cou de l’adulte et à gants qui détonnaient, le pis hala dans le cul de la taie, pouce saisi des côtes, deux mots pions. Les copains de boue, vite épais, pâles mailles en ut et en nage, élaguaient le pain si pâle, levé en baguette et tout en biais...

Quant à la tête elle se fait la moue aux cèpes et acide ! Et son con dagué pend, faussement un appel il a…ils l’ont bien benné. Le mec céans se gava au fond ce béton qui le bouta haut dupé et compatit bas en queue, cocu en autiste.

mardi 11 octobre 2005

SCAT AU LOGIS - PART II


Georges Perec, dans son court et hilarant récit Les Revenentes, a pris un malin plaisir à n’utiliser que des "e" à l’exclusion de toute autre voyelle. Cette forme de lipogramme s’appelle chez les oulipiens un monovocalisme. Une performance qui m’a beaucoup inspirée ! Voici donc ce qui arrive à une prof qui se rend compte à son réveil de son étrange métamorphose…

"Septembre, rentrée. Cent semestres d’élèves, bêtes et de mèches rebelles. Je me lève, j'exerce mes membres, me vêts. Enfer ! Help ! Me semble ressembler…et merde ! Extrêmement échevelée, je présente tête d’excrément. C’est l'événement en cette ère. Certes, je reste perplexe, et me préserve de penser pêle-mêle : l'être détecté présentement est créé de selles desséchées. Ce reflet me débecte. Blême, telle pêche blette, je me blesse prestement le nez (le temps se prête) et le membre pressé déverse lentement le jet et ce jet empeste le pépère ! Je gerbe.

Hé ! Réflexe de bergère, j’erre derechef "c'est éphémère", pensé-je, et m’en délecte. Je me penche, me fends le derche et j'entends le pet léger sécrété. Sphère de terre s'éjecte. Le test est échec. Ce germe se verse et m'empêche d'être. N'empêche, je tempère la tempête, et prends le verre de xérès. C'est que je ne me prétends écervelée ... Excédée, je m'énerve : esthète, je sens l’été décéder en présence de cette espèce de sphère cendrée, et l'effet de l'herbe enferme mes rêves en de délétères serrements. Cette lettre décrète en ces termes cette quête de l'être que j'entends générer. Lèvres serrées, j'espère et je cherche cette fève d'essence céleste.

J’enlève éternellement cette sève de mes vertèbres, et tente de me régénérer et de m’élever !
C’est que je me déteste sévèrement : je rends mes derniers tremblements de femme, et, ver de terre terrestre, emblème renversé de ce cercle pervers et embrené, je végète ensemencée; je pénètre l’Eden, désert d’Eve en tendre exemple. Je me révèle réellement fêlée : mes fesses expertes se perdent entremêlées d’éléments, mètres et degrés de sperme vert : c’est le dérèglement. C’est presque trêve…je m’exècre et je cesse de prétexter le verbe de défense. Je crève évidemment d’évidement.
Crécelle".

dimanche 9 octobre 2005

Portrait à la palette


Je me suis fait offrir une minipalette graphique il y a quelques semaines. D'un naturel un peu feignant, jusqu'à présent Photoshop me suffisait bien. J'avoue que je croyais me désintéresser de ce gribouillage virtuel, mais je me suis laissée prendre au jeu. Je pense que j'ai beaucoup de progrès à faire pour améliorer la technique, il y a sûrement des choses m'échappent, mais c'est vraiment un outil extraordinaire ! Le résultat est un très coloré, ce qui donne un côté un peu psychédélique au dessin mais je me suis peut-être laissée emporter par le vent de disco qui plane sur certains blogs ces derniers temps !

mardi 4 octobre 2005



QUADRIFOLIUM...TREMENS
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On a raté Diane à Grenoble ce week-end mais de toute façon on n'aurait jamais pu la croiser. Sitôt arrivés, sitôt repartis pour Montaud, petit bled à quelques centaines de mètres d'altitude. Nous étions une quinzaine dans une de ces vieilles maisons biscornues aux meubles kitsch et à la tapisserie criarde, issus de l’héritage des grands-parents de notre hôtesse. Il a plu averse tout le week-end et il faisait froid, ce qui ne nous a pas empêchés de chasser le bolet. Du coup, dans la foulée, j’ai trouvé deux trèfles à 4 feuilles. J’étais contente mais en même temps je me demandais pourquoi la sagesse populaire faisait un tel foin parce qu’un trèfle a 4 feuilles. Bon, OK, c’est réputé comme rarissime, mais pas tant que ça puisque j’en ai trouvé deux en l’espace d’une heure, plus ou moins par hasard, sans chercher (en voici un, ci-contre).

Mais d’où vient donc cette superstition ? Il paraît que seul le trèfle non génétiquement modifié porte chance. Il faut donc l’avoir cherché et cueilli à la main en pleine nature. Les bons trèfles à 4 feuilles doivent provenir d'un plan de trifolium repens ou trèfle blanc, qui porte d'ordinaire trois feuilles, sauf exception... Chaque feuille de trèfle a paraît-il une symbolique propre : renommée, richesse, amour, et santé. La réputation du « quadrifolium » viendrait de ce que Eve, la première femme dans la Genèse de l'Ancien Testament, en aurait emporté un de l'Eden.

A noter aussi que le trèfle à trois feuilles produisant ceux à quatre pétales, est le symbole de l'Irlande, car paraît-il Saint-Patrick en aurait utilisé un pour parler du mystère de la Trinité. Le nom de ce plant est shamrock, qui signifie petit trèfle. Il existe des trèfles à plus de quatre feuilles, le record allant jusqu'à sept feuilles ! Personnellement, il m’est arrivé d’en trouver un à 5 feuilles.

Cela dit, les croyances liées au trèfle, remontant aux druides, ne sont attestées par aucun document écrit. Aucune frappe de trèfle à 4 feuilles n'a été retrouvée sur les monnaies archéologiques, et les inscriptions n'en parlent pas non plus, ce qui rend cette tradition à la fois purement orale et étonnamment universelle.



Supplément du 6 octobre : J'effeuille le magazine promotionnel d'une célèbre chaîne de magasins ayant pour concept marketing "la mode porte-bonheur", et je tombe sur ça :


Ce mois-ci sera sous le signe du trèfle ou ne sera pas...

mercredi 28 septembre 2005

On trouve la définition de l’"émir" (contrainte oulipienne créée par Jacques Roubaud en juillet 2004) avec des exemples sur http://www.oulipo.net/contraintes/docs/emir . Grosso modo, un mot (ex : rime/emir) est un émir direct d’un autre si les dernières lettres de l’un contient un palindrome (total ou partiel) de ce mot dans l’autre. L’émir oculaire rime en quelque sorte à l’œil (par exemple avec une anagramme) et l’émir oral rime au son émis à la lecture des pieds des vers. En rapport avec l’image, voici ma proposition d’émir. J'adore ces exercices qui font travailler les méninges et l'imagination (d'où parfois mes migraines !)

LA GALOCHE CACHEE ..
























Pieds nus à l’orée d’un bois marchait un Russe
Il était à la recherche, depuis des lustres, de sa chaussure.
Nombre de promeneurs ici perdaient leur sabot,
Et l’infortuné Russe était nabot. Pauvre zigito bas,

Il lui était donc pénible de retrouver une sandale
Dans la mesure où petits étaient ses pas : il se rappela
Soudain où se faisait sa lilliputienne godasse :
Sa mémoire le ramena à sa ville natale, Odessa

Où l’on fabriquait un patin à nul autre pareil
Le tapin du talon accroché solidement au soulier
Apaisait la fatigue d’une errance spartiate
Pour sûr le nabot russe souvent chaussé en était

Il avait parcouru des kilomètres de Népal
Sans même une seule fois changer sa clape
Et quant, au détour d’un lacet monotone,
Un muletier lui proposa son propre croquenot

Il lui fit signe qu’il avait usé plus d’une savate
Puis remerciant l’homme et sa mule, haleta : vas !
Il n’en resta pas moins que sa manquante espadrille
Jurait cruellement sur son pied sans l’embellir.

lundi 26 septembre 2005


Une migraine, c'est comme une graine qui migre. Bigre, avec ses griffes de haine elle vous dénigre, entre simagrées de grenouilles grinçantes et grabuge d’araignées, agrippant de leurs maigres cigares des fibres à grelots…tigres malingres, ces pingres briguent d’agrestes grillons ou des mouches au vinaigre, alors que leur pedigree de brigandes les relègue au rang de greluches empattées, des ogres aux grumeleux poils négrides. Oh aigre allégresse ! Oh mon grade régresse ! Grabataire gribouillée, je bois de l’onagre, mais ma matière grise s’agglutine, son gras s’aggrave, ses globules s’agglomèrent, et je suis glabre de gorge.

samedi 24 septembre 2005

S C A T...A U...L O G I S...P A R T...I
(monde de merde)

LA VALEUR NUMERIQUE DE LA MERDE EST EGALE A CINQ :
              • M = 13
              • E = 5
              • R = 18
              • D = 4
              • E = 5
              • ______________________
              • Total = 4 + 1 = 5
Le mot de 5 lettres, l'étoile à 5 branches, les 5 continents, les 5 doigts de la main, les 5 sens, Le Club des 5, Les 5 dernières minutes, les 5 piliers de l'Islam, la 5ème roue du carosse...tant de choses en commun ! Mais cela va plus loin. Dans la cosmogonie, il y a quatre éléments. La réunion de ces éléments permet d'accéder à la quinte essence : la matrice. Mais on s'aperçoit bien vite qu'un seul de ces éléments est indestructible, irréductible, inextinguible : la terre, autrement dit la merde. L'eau s'évapore, l'air se vicie, volatile, le feu finit par s'éteindre mais la terre, quelles que soient les transformations qu'elle subit, ne disparaît jamais complètement matériellement. Mêlée à l'eau elle devient boue, au feu elle devient cendre, à l'air elle se dessèche et devient roc. La merde, c'est le Cinquième Elément.


Et la place de la merde dans le dictionnaire ? Juste avant « mère ». Matière fait pendant à mater, mot latin désignant « la femme qui a mis un enfant au monde ». Madre / Medre, autres dérivés latin, en sont des anagrammes.