mardi 22 novembre 2005

Hello everybody ! Comme vous avez pu le constater, il est parfois difficile d'être complètement assidus sur nos blogs. C'est qu'en ce moment j'ai la tête ailleurs, ne m'en veuillez pas chers amis mais oui, c'est vrai, je l'avoue, il m'arrive de ne pas penser qu'à vous (!), même si souvent je me sens presque coupable de n'avoir pas eu le temps de jeter un coup d'oeil sur vos oeuvres admirables et de laisser les commentaires encourageants, voire, flatteurs, que vous méritez. Je me vois contrainte aujourd'hui de fouiller dans mes fonds de tiroir. Voici un tautogramme en Z écrit le 23 mars 2004. Vous ne comprendrez sans doute pas grand chose à ce galimatias, mais laissez-vous guider par les aléas de la lettre "z", qui a cette particularité de composer des mots bien étranges...


Série Z au palais de zamak

Pour la soirée d'inauguration du palais, (une construction toute en zamak digne des plus majestueux ziggourats), bizarrerie et exotisme de tout poil étaient des mots-clés. Ainsi, les convives pouvaient admirer le pelage zain de deux magnifiques barzoïs qui montaient la garde de chaque côté de l'entrée. La porte était ciselée et incrustée de zelliges, dont la couleur variait entre le pourpre et le zinzolin. Cette entrée, qui succédait à une longue allée de zamiers plantés à même le sol, avait une radiance et une richesse toute baroque, typiques de certains décors de zarzuelas, et qu'on découvrait au gré des répliques des acteurs de la soirée, ponctuées par un zapateado exécuté avec brio par des danseurs zélés. Leur costume, rehaussé de zénana, chatoyait à chacun de leurs pas. Certains invités étaient déguisés : sous le yeux exorbités des Uzbeks, un Zorba le Grec côtoyait un Zorro, de nombreux aztèques et plusieurs Zanzibarites.

Le zythum coulait à flots, remis au goût du jour par le maître de céans qui se ventait de conter plusieurs pharaons parmi ses ancêtres. Zakouskis et autres hors d'œuvres exotiques ornaient le buffet d'apparat. Bientôt à la danse espagnole succéda un jazz effréné que des zazous improvisés encensaient en farouches zélateurs. D'autres convives à l'air plus blasé, et plus désireux, semblait-il, de se comporter en zoïles boudeurs, jouaient au zanzi, lançant quelques blagues zwanzes en même temps que leurs trois dés (quel zeugme !). Ils ne semblaient guère maîtriser le jeu, qui n'était en fait que la l'équivalent africain du 421. Toujours entre le zist et le zest, à ne pas savoir qui devait lancer le dé ni comment compter les points, ils zézayaient bruyamment.

Dans la zone aquatique, zétètes grecs et zélotes juifs parlaient un dialecte iranien (vraisemblablement le zend) en se prélassant dans un grand jacuzzi. A côté se tenait un immense aquarium au sol tapissé de zostères et de plantes zoophytes, et dans lequel vivotaient des zygènes qui pompaient l'oxygène de leur compagnons les zées. Ceci était loin d'arrondir les zancles, qui pour leur part étaient plutôt des poissons plats. Un zanni complètement zinzin, se croyant à Venise, déclamait des vers aux pauvres poissons qui auraient bien aimé que ceux-ci fussent de chair et de sang (les vers !! hi hi !). Quasiment déshabillé par rapport aux autres invités, il ressemblait à quelque zingaro en goguette.

Dans la zone aérienne, les convives constituaient là une véritable société d'insectes nuisibles : ainsi les zabres qui, en véritables parasites, se contentaient de "zabrer" le champagne et le moral des affamés en contaminant le buffet. Les zeuzères, en parfaits papillons de nuit, zinzinulaient d'avoir trop bu en se grattant la zigounette.

Dans la zone terrestre, les zonures zonaient et rampaient, en bons reptiles, et les zorilles mordillaient tout ce qui leur passait sous la dent, comme tout mustélidé qui se respecte. Le buffet tout entier devenait au fil des heures une infâme zooglée où la bave et autres liquides issus de cette zizanie avait coagulé les aliments. Un spectacle affligeant digne d'une zoopsie, un cauchemar aux faciès d'animaux effrayants. On entendait des propos zwinglianistes, comme issus des pires zaouïas terroristes, qui se mélangeaient à d'autres langues, d'autres danses, d'autres bouffonneries.

Si bien que l'eau, la terre et l'air ne firent bientôt plus qu'un. Ainsi parlait Zarathoustra.

P.S. : Zut ! Z’ai zappé Zecoco ! Ah wé mais il est paz (encore) dans le dico) !


dimanche 13 novembre 2005

Merci à Doune pour son questionnaire-relai que je reprends avec plaisir sur son aimable invitation ^¨^°_0 :-0 >0°0<./^¨^\."°#°" *°A°* |o-o|

Quel metteur en scène filmerait le mieux sa vie ?
Sûrement Tim Burton pour son univers à la fois baroque, poétique et déjanté. En plus comme son acteur fétiche est Johnny Depp, forcément ça aide ! Je me vois bien dans Sleepy Hollow dans la peau de Christina Ricci, accrochée au bras du beau Johnny, mhm...

Quel peintre aurait pu la prendre pour modèle
?

Choix très difficile, mais si je devais trancher, je dirais Gustav Klimt.

Quel auteur aurait pu écrire le roman de sa vie ?
Raymond Queneau ! Il aurait pu écrire ma vie comme un exercice de style pour en faire des jeux de mots.

Quel dessinateur de BD la croquerait le mieux ?

Crisse parce que Chrixcel


Quel chanteur pourrait composer une chanson sur elle ?
Dominique A, sur fond de musique composée par Yann Tiersen.

Quel ustensile de cuisine serait-elle ? Une fourchette ! j’en ai un sacré coup…

Quel ingrédient de plat unique serait-elle ?
La patate. Je l’aime sous toutes ses formes, mêmes les pires ! Toutes ces variétés, ça sonne comme des noms de copines :
Amandine, Belle de Fontenay, Bintje, Bleue d'Auvergne, Bonnotte, Charlotte, Francine, Manon, Pompadour, Ratte, Roseval, Vittelotte noire…

Quelle pièce de la maison serait-elle ?
La chambre, évidemment. Ah ! dormir cent ans, comme la belle au bois dormant...

Et dans cette maison, quel meuble serait-elle ?
Une grande armoire pour toutes mes fringues, avec un compartiment spécial "chaussures".

Un jeu de société qui lui ressemble ? Le Uno. Unique en son genre °1°

Quel moyen de transport serait-elle ? Un bus sans but.

Quelle ville aimerait-elle être ? Prague, une ville magique, la ville des alchimistes.

Quel musée serait-elle ? Le musée des horreurs.

Quel pays rêve-t-elle de visiter ? Le Laos.

Quel objet emporterait-elle sur une île déserte ?

Une lime à ongles qui fait pince à épiler. Au moins, ça occupe, vu que les ongles et les poils y a guère que ça qui pousse sur une île déserte…je suis un peu pilophobe sur les bords.

A qui passe-t-elle ce questionnaire ? A qui voudra !

dimanche 6 novembre 2005

L’ART DU CONTREPET

La contrepèterie consiste à écrire une phrase qui, si l'on permute au moins deux lettres ou des syllabes qui la composent, produit une autre phrase de sens différent et si possible coquin, voire obscène (ex. : la cuvette est pleine de bouillon, c'est long comme lacune...) Pour la petite histoire, on en trouve sous forme de slogan sarcastique avec celui-ci, inventé sous le régime de Vichy : « Il ne faut plus dire Métropolitain mais Pétain mollit trop. » Cette adresse est celle d'un site qui recense plus de 700 contrepèteries, des plus connues aux plus salaces !

http://www.duhamel.bz/contrepeterie/contrepeterie.htm

Voici donc l’une de mes dernière lubies : une histoire entièrement contrepétée ! Comme il serait difficile au lecteur de tout trouver, les réponses sont en-dessous de chaque phrase. A vos dicos !

Le tétard pondu

Tout près d’une militante russe nommée Sabine, et mère pute
Proutées d’une limitante surmenée, bassines permutaient

Qui poussant pinson, largua son ragondin au derme nu…
Hic, soupant son pain là, garçon, gars rondin : oh ? une merde !

Quat’grues chambraient, éloquentes, en se shootant.
Gratte-culs
branchaient, et collant en se touchant.

Leurs plis riment nus, graines en vrai lit, intimes emmurées
Leurs slips mirent une nègre en livrée : un mythe enrhumé

Celles debout relookaient bébé, en table enchâssée,
Belles dessous, recoulaient bébé en blatte ensachée,

Sur coton d’apparat charmant, empourpré, vermeil taggé
Sur toque on parada marchant, en pré pour merveille gâtée

Pas mort-né, le zélé, à trop se marrer, dorade ensanglantée.
Pas normé, le lésé atroce ramait, radeau en gland tancé.

Les rudes abbesses déversantes se salant des colzas,
Les dures bassesses des servantes se lassant des alcools

Se lovèrent, rivetées au tétins du microbe, qui soudain recula :
Le volèrent, vérité, au teinté du bichrome, qui, saindoux, reluqua :

Avec sa mandibule en crans d’arrêt, la belle araignée s’en moqua
Cavée sa dent mit bulle en dents carrées, bêla et régna sans coma.

Quel saut d’épée raté, ça mit frousse tout à l’égout.
Quelle possédée tarée, sa frimousse goûta le tout.

D’un ras-le-bol de la main qui le stoppa touffu en liqueur
D’un bas le rôle de malin qui le posta foutu en killer

La maman se décolla du bâtard, valable cas sabré.
Lame en mat se déloqua du tas, bar lavable, bras cassé.

Torride maladie, rupine elle tapinait au pâté archi tôt.
Rôti de lama, 10 rue Pine elle patinait au tapé artichaut.

Le trop méchant vit près d’un labrador et de quatre folles.
Le très manchot
privé d’un bras, là dort, et deux cartes lofent.

Quand sa mère téléphona pour le dérouter en tapissier
Sans came, erre, elle est aphone pour le détourer en pâtissier

Il en logea car il avait, côte à côte, des doigts de fée :
Il l’enjôla car il avait, tac au tac, des fois deux dés :

L’animal est fortuné, en sa partie il décoffra des roupies.
Lamina les thunes et fort, en sa patrie l’y défroqua des pourris.