dimanche 26 février 2006

TOUT LE MONDE EMPALE
(Kitapki sur l’invitation de Gilroy)

Il y a tout un monde de la chanson française qui m’insupporte : mercantilisme oblige, la « star’ abracademy », se veut une sorte d’Académie Française populaire transformant comme par magie Monsieur et Madame tout le monde en stars éphémères, étoiles filantes du mauvais goût et du formatage de cerveaux lents.

J’éprouve d’ordinaire une certaine indifférence pour cet univers, mais parfois j’ai des relents de dégoût quand j’aperçois, au détour d’un kiosque à journaux, l’une de ces tronches ultra-maquillées, couvertures sur papier glacé qui réussissent à peine à masquer l’ordinaire et la vulgarité de ces faces qui s'effacent, heureusement, avec le temps, mais qui sont remplacées par d'autres, qui leur ressemblent, avec la logique implacable d'un mécanisme rodé et bien huilé. On ne change pas un business qui marche.

J’aurai pu ainsi trancher le cou de toutes celles que j’appelle « les brailleuses » ou les étrangler avec leurs propres cordes vocales, mais j’ai préféré la bonne vieille méthode, et je les ai empalées non sans une certaine satisfaction. Ici sur leur pal sanguinolent rien moins que Lââne, « Peter » Diam’s et Lara Fabule, mais j’aurais eu plaisir également à épingler Mollewen, Céline Fuyons, Emma Daubasse, une Hélène qui S’égara dans les comédies musicales à deux balles ou encore Lorible...

Vous les avez reconnues, eh oui, elles sont redoutables, certaines ont comme point commun une voix faite de trémolos de gueulantes et d’autres beuglent sans savoir même ce qu’est une note de musique. Elles ont des piercings pour faire re-belle, ont toutes posé à poil ou presque, ont toutes les mêmes sourcils dessinés à la décalcomanie ou des brushings meringués. Les voici donc, telles qu'en elles-mêmes.



P.S. : Je précise à tout fan de ces greluches qui passerait par ici que, même si en ce moment le type d’expression qui consiste à caricaturer les idoles est quelque peu controversé, cela n’engage que ma propre responsabilité et reste avant tout la manifestation de la liberté d’expression, droit fondamental. Toute ressemblance avec des personnages de la télé réalité serait purement fortuite.

mercredi 22 février 2006

Le Télérime définitionnel

Pour revenir à mes passe-temps oulipiens, j’ai composé un poème dont la contrainte est la suivante : les vers riment 2 à 2, vers dont les pieds sont constitués de termes qui en cachent un seul autre, lequel s’efforçant de coller à la signification du vers même ou des vers suivants. Ce « mot de la fin » est une définition, en quelque sorte, concrètement ou métaphoriquement au sens interne, du poème.
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ALLAITEMENT

Un têtard à sa mère, crâne nu : un vent tif
De ses gargouillis intestinaux se déclare, hâtif :

« Poitrine pouilleuse ! Ôte de tes seins tes tiques ! »
La mère, siliconée, arbore un profil lactique...

Ce faisant elle cherche à faire sans délai taire
Les cris de son petit, patiente et fait « mère ».

Elle attire son enfant sur ses seins et vainement
Car de ses ongles il perce leur chair et les fend.

Autrefois fœtus, la vivante cellule ose
Une main assassine qui agit en dix poses

La molle poitrine devenant en un sens, cible
De ces jeux pervers : elle a un, dix, six bleus !

Maman elasto-mère pleure mais bébé, gêné râle :
« Ô mer à fossés, cache tes habits sales ! »

Le père, sévère, arbore un hâle pas gai :
Prenant le biberon, s’échauffe, simule l’arrêt, niais :

L’enfant le regarde, ses yeux mi-clos aqueux
Affectant le sourire du petit mâle heureux

Car dans ce biberon blanc il voit l’acte et
Tout moyen, même plastique, qui le nourrit, sied

A sa terrible soif infinie de masse à créer
Le sein remodelé qui lui reste en famille lié.

Et voici l'insub-mère-cible :

dimanche 19 février 2006

BRAVO DIANE !!!


§§§§§§§§§§§§ Félicitations encore pour ta performance, Diane ! Les mots-croisés, un passe-temps comme le dessin...en pleins cartons de déménagement, j'en profite pour trier les vieilleries que je n'arrive pas à jeter par sentimentalisme. Et voilà que, plongée dans mes vieux cours d'allemand, je retrouve sur une page un croquis de femme coiffée de serpents, une méduse d'opérette sur laquelle j'ai passé l'heure de cours, qui devait passablement me barber. De mémoire, la prof était loin d'être une vipère, mais je devais ruminer quelque venimeuses pensées lorque l'envie m'a piquée de faire serpenter ces volutes inachevés sur mon cahier de cours de langue...bifide à défaut d'être bilingue. Dire que ce croquis a plus de 10 ans...ça ne me rajeunit pas ! §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

mercredi 15 février 2006


(¯`'•.¸(¯`'•.¸(¯`'•.¸(¯`'•.¸M O T S CROISES¸.•'´¯)¸.•'´¯)¸.•'´¯)¸.•'´¯)

Avis tous les webcruciverbistes ! J’ai concocté une grille personnalisée pour vous faire un peu travailler les méninges. A vous de jouer...

HORIZONTALEMENT
1. Des mondes virtuels très…personnels.
2. Revers de saison. Refus.
3. Pronom masculin. Galvanisai.
4. Gaussait (se). Pareils.
5. Colles.
6. Obsession de l’agent Mulder. Titre d’un film de James Cameron.
7. Riz anglais ou auteur d’Entretien avec un vampire. Meuble en désordre. Particule.
8. Congé religieux. Interdis.
9. Conjonction. Etalé sur les blogs. Marque de sport en abrégé.
10. Fille de famille. Organe de filtration.
11. Indispensable pour bloguer. Roulé. Voyelle doublée.
12. Général nordiste. Châtiant.

VERTICALEMENT
a. Objets d’un passe-temps cher à Doune.
b. Note. Acide.
c. Métal. Rassis. Possédée.
d. Etat des USA. Couleur tirée du jaune.
e. Version anglaise inversée. Symbole chimique. Entreprise Industrielle.
f. Semblable. Genre littéraire.
g. Types de journaux virtuels.
h. Invente des histoires. Existes.
i. Eludes. Ruisseaux.
j. Peut se retourner.
k. Disperse. Habitant du désert.
l. Souviens-toi du vase de…. Immense toile.




lundi 6 février 2006

A PARIS, TU RIS PAS

C’est lundi. Aujourd’hui j’ai pris la résolution d’arrêter de faire ma tête de cochon. De me lever du bon pied, avec ou sans café, de ne pas jeter de regard noir à mon homme à chaque fois qu’il occupe les chiottes de la salle de bains. De ne pas pester contre le voisin du dessus qui joue de la gratte avec ses pieds et de ne pas en vouloir au monde entier parce que je dois me lever, me réveiller de cette douce torpeur dans laquelle j’étais si bien, si bien…

Je sors de l’appartement, un franc sourire plaqué aux lèvres, et je descends jusqu’à l’arrêt du bus 81. Vingt deux minutes d’attente. Vingt-deux. Putain mais qu’est-ce qui se passe encore ! Au loin je vois cligner de leur lumière agaçante les gyrophares. Un accident. Moi qui voulais être cool aujourd’hui, c’est raté. Je respire une goulée d’air et m’enfonce dans ce trou noir tant haï, le métro. La ligne 13 est une des pires lignes qui soient, ça n’arrange pas mes affaires. Je vais essayer de pas faire la gueule, mais je râle intérieurement. C’est à peine supportable, avec ces néons agressifs, les gens qui me bousculent et qui me frôlent, seulement à quelques millimètres de mon corps en ébullition. Stupides, hagards, on se retrouve en troupeaux serrés dans un écheveau de fatigues humaines. Les yeux sont mornes, tristes, tandis que mes écouteurs diffusent l’Hiver des 4 saisons de Vivaldi. J’écoute avec une sorte de jouissance violente, comme si ce mouvement raisonnait en echo de mon chaos intérieur.

A la fois lasse et soulagée, je sors du métro en me faisant la réflexion que les gens ne peuvent pas être si noirs, qu’il faut que je me force à être un peu sympa, moins égoïste et tournée vers mon petit cauchemar personnel et dérisoire. Accepter l’autre, accepter la promiscuité, voilà la clé. C’est sûrement ça qui me réconciliera avec le monde. Après tout, je ne suis pas obligée de faire comme tous les Parisiens à la mine grise et au teint pâle, dont les seules valises, symboles d’un voyage qui se limite à l’intra-muros, sont des attachés-cases ou des ombres sous les yeux.

Comme je deviens aigrie, comme eux, je deviens méfiante, haineuse, et je pers mon sens de l’humour. Avant, j’avais ce détachement qui me permettait le haussement d’épaules fataliste de qui sait apprécier sa ville avec ses défauts, ses tares, ses travers. Maintenant, je l’aime et je la déteste. Je l’aime par ce qu’elle est belle, et en cela je retombe du côté superficiel et de l’apparence. Et je la hais parce que ses intestins me digèrent et me bouffent. Les amibes qui y pullulent sont devenues des ennemis qu’il faut cataloguer, critiquer, détester. C’est dans ces moments-là que me viennent à l’esprit toute l’ampleur et la pertinence de l’expression "humeur massacrante".

vendredi 3 février 2006

>>>>>>>>>>>>>>SKI > SKY > SKAÏ > S'CAILLE !!!!^^^^^^^^^^^^

Quelques pix de l'église de la Giettaz, du Montblanc, de la copine Valérie en snowboard, pi moi...C'était la semaine dernière, y avait du soleil et c'était troooop cooool ! Fourbus de nos 6 heures à donf sur les pistes, ça finissait en tartiflette ou en fondue -- et dire qu'on espérait fondre après comme neige au soleil sur les pistes (pfffu !!!). Poudreuse aux yeux, on se fumait au UNO, jeu de prédilection pour se détendre les genoux et les cuisses malmenées à coups de virages toniques. A - 10 sur les pistes, on se réchauffait le midi au vin chaud à la cannelle mhmmh ! Que c'était bon. Faudra attendre l'année prochaine...