Je fais un jeu. Je prends des homophones et les décline selon ce qui me passe par la tête. Je propose à ceux qui s'ennuient de s'y coller avec vert-verre-vers-ver-vair, pers-perd-père-paire-pair ou autres...
Lille : je n’y ai jamais mis les pieds, mais j’ai souvent failli : Blandine m’avait proposé d’y passer à l’occasion de la fameuse Grande Braderie, mais je n’étais pas disponible. Il paraît que c’est une « belle ville » ; deux mots qui me parlent, pour ceux qui connaissent mon quartier parisien d’errances « graffitiques ».
Lis-le : Stan m’a conseillé un bouquin récemment, la « Théorie des Six ». Il ma confié n’avoir pas pu lâcher le bouquin avant de le finir, ce qui est assez fort pour un mec qui s'avoue peu féru de lecture. Ce polar est basé sur une théorie des probabilités énoncée en 1929 par un Hongrois du nom de Frigyes Karinthy, selon laquelle tout individu peut être relié à n'importe quel autre par une chaîne de connaissances ne comptant pas plus de cinq intermédiaires. Chacun de nous serait donc à six poignées de main de n'importe quel habitant du fin fond du désert de Gobi. Cette théorie, pour le moins folle, est le mode opératoire du tueur en série de ce thriller de Jacques Expert. Cela me fait penser que Stan a lui aussi publié un bouquin chez Manuscrit.com et qu’il faudrait que je trouve le temps de me plonger dans son « Je préfère grignoter le ciment»…
L’île : si j’en possédais une, elle serait dans un archipel d’atolls, entourée de dauphins, de raies mantas et de poissons multicolores. J’y mettrais tous les gens que j’aime, et je l’appellerais «l’île-lustres » parce que j’y aurai trouvé l’éternité.
Etretat, 15.08.08
L’il : l’homme inconnu, mâle utopique représentant du sexe opposé qui bat de « l’elle » ; l’ensemble est peut-être un duo illusoire, volant d’idylle en idéal ?
Lyl : une jeune artiste que les chasseurs d’art de rue connaissent bien. Membre du collectif S.T. TICKS, elle colle dans la rue ses silhouettes de pin-up aux oreilles de lutins. Un rien provocantes, elle nous narguent de leurs yeux en amande au détour d’un carrefour ou à la sortie d’une porte cochère. Ephémères, vite déchirées par les badauds choqués par un sein qu’on ne saurait voir, elles sont la sensualité qu’on emmure, la provocation qu’on endure, la féminité qu’on bâillonne à coups de pub.