jeudi 27 octobre 2005

H O R O S C O P E.......V A C H E

J’en ai ma claque des horoscopes de la presse où on vous caresse dans le sens du poil en vous annonçant que des supers trucs genre : vous allez rencontrer l’homme de votre vie ou gagner le pactole ce qui bien sûr n’arrive jamais. Voilà ma version, et je suis sûre que beaucoup s’y reconnaîtront !


Et comme je suis dragon-poisson, j'ai trouvé une (micro) illustration réalisée par un certain Richard Gray pour le magazine Vogue qui colle bien. Ca s'appelle Queen (c'était pour un campagne plublicitaire d'Alexander MacQueen). Je m'en suis inspirée comme modèle pour un dessin que j'ai ensuite complètement retravaillé sur Photoshop, et du coup ça n'a presque plus rien à voir avec l'original. Mais le résultat me satisfait dans l'ensemble, même si ça aurait mérité un peu plus de fignolage, mais bon...

dimanche 23 octobre 2005

Née. du soleil et épouse. d’ AkhenatoN
Elle. fut .une .célèbre .reine .d’ EgyptE
Femme de tête, son port au regard viF
Emerveille. encore. .toute .la .planètE
Rayonnant de beauté son buste altieR
Trésor. issu .d’ .un ..sable .d’ .apparaT
Irradiait..là , ..profondément ..enfouI
Tranquille sous son pyramidal déserT
Il ....serait ...bien .....resté..... ensevelI

Découvert à Tell el-Amarna en 1912 lors d'une campagne de fouilles allemande, ce superbe buste de la reine Néfertiti n'a été révélé au public qu'en 1925 par l'archéologue Bochardt. Il daterait d'environ 1340 av. J.-C. et aurait été exécuté par le sculpteur Toutmose sous la XVIIIe dynastie du règne d'Akhenaton (1350-1333 av. J.-C.). Cette oeuvre témoigne de la beauté incomparable de cette femme qui fut célèbre et dont les circonstances de la mort restent un mystère. Elle se serait éteinte à 35 ans, et son sarcophage n'aurait pas été retrouvé à ce jour, pas plus que celui d'Akhenaton...récemment une archéologue a prétendu avoir trouvé sa momie, mais la pluspart des égyptologues le démentent formellement.

mercredi 19 octobre 2005

Aujourd’hui 20 octobre, c’est le jour anniversaire de la naissance d'Arthur Rimbaud, né en 1854. Tout d'abord, en modeste hommage, je commencerai avec un portrait crayonné. Il n'est pas forcément ressemblant car mon idée était surtout de représenter un visage d'ado rebelle.


Puis, voici un poème d’après son fameux sonnet des Voyelles dans lequel Arthur, alors âgé de 17 ans, décline les voyelles de l’alphabet dans un langage énigmatique, qui a fait couler bien de l’encre. La plupart des "rimbaldiens" on voulu voir, à travers cet abécédaire vocalique, une variation appliquée à la graphie même des lettres, comme l’explique mon petit montage (cliquer dessus pour l'avoir en plus gros). On ne sait bien sûr pas ce qui se passa dans la tête de Rimbaud quand il composa cette pièce, mais les coïncidences sont troublantes...l'inconscient peut jouer des tours.

J’en propose une illustration plus ou moins homophonique que j’avais écrite en juin 95 (10 ans déjà !) et que je remets au goût du jour. Semé d’onomatopées, ce « calque » tente de faire écho aux vers du sonnet original, ci-dessous :

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Voyelles


A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !

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Onomatopées
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A voir, heure rance qui bouge, hue ! ver oblong, voix belle
Jeux : dire en quelques nuits votre essence : l’attente :
Ah ! Seoir un corps d’insecte noir qu’un éclat tente,
Quelle bombe innée ! Bouches putrides et crue : elles,

Courants d’air : Euh…blanc vaporeux de la détente
Monts semés d’hiver, étroit banc, glaces donc bêlent :
Hi ! Rouge, gland sacré, sourire d’élève rebelle,
Dans l’orgie pure du vin coupable qu’un pénis tente :

Hue, Cirques, vibration divine d’une vie sans ride,
Sérénité des zoos dits aqueux, qu’un rien déride
A la chimie, déprimes pour délires astucieux…

Oh ! Baptême, harpon discordieux afin d’être ange,
Six lances transcendant colombes et mésanges,
- O l’homme est gras, crayon vieux laid de Ses Yeux !

samedi 15 octobre 2005

ANAEROBIE

Voilà une petite gymnastique matinale à ne pas confondre avec l’aérobic cher à Véronique et Davina. Eh oui, c’est encore une des ces satanées contraintes inventées par un membre de l’Oulipo. L’exercice consiste à asphyxier un texte en le privant d’r. Le second texte obtenu est dit anaérobie du premier. L’asphyxie étant phonétique et non graphique, ça facilite grandement les choses. Le plus difficile est de créer un second texte à peu près compréhensible tout en gardant à l’esprit un certain rapport avec l’illustration…pas gagné, mais très amusant !



Le Bonheur est dans le prêché

Parfums aux airs, se présentait une ferme à clairre abritant un bigorneau aux traits trippés, qui marchait auprès de dix hêtres. Il était trois heures, il se promenait nerveux, mais frais.

rieux en mirettes, il se berçait à creuser tranchées et réclamait à trous qu’il avait trente et une gérantes qui monteraient en succursale. L’une d’entre elles, déclarée disparue, était sa promise : il avait embroché Konica (c’était son nom) là, pour le plumard. Mais où était donc Ornicar?

C’est pardi qu’un autre kroumir, imprévisible, troussait Konica, qui le sucrait à la bourrée : ah la vieille pro ! Ah c’est du Breton ! Au cours de l’adultère, à grands cris de tonnerre, le pris râla dans le cru de la terre pour se saisir des crottes de morpions. Les corps peints, deux bouts vite repérés par le mari en rut et enragé, larguèrent leurprincipale levrette en braguette et toute en bière.

Quant à la traîtresse, elle se fait l’amour aux crêpes à cidre et son con dragué prend forcément un rappel hilare : ils l’ont bien berné. Le mécréant se grava au front ce Breton qui le brouta hors du pré et, con, partit bras en creux, coq eu en eau triste.

*

La bonne est dans le péché

Pas fin osé, (ce pet sentait une femme à clé y est habitante), un bigot notait typé, qui mâchait aux pets de diète. Il était oiseux, il pot menait, neveu méfait.

Ses yeux en miettes, il se baissait à queues étanches et clamait à tous qu’il avait tenté une géante, qui montait en sus, cul sale. L’une dentelle d’éclat, et dix pas eues, était sa peau mise : il avait embauché Konica, la poule le pluma. Mais où était donc Konica ?

C’est pas dit qu’un hôte coup mis, un pet visible, toussait Konica, qui le suçait à la bouée : ah la vieille peau ! Ah c’est du béton ! Au cou de l’adulte et à gants qui détonnaient, le pis hala dans le cul de la taie, pouce saisi des côtes, deux mots pions. Les copains de boue, vite épais, pâles mailles en ut et en nage, élaguaient le pain si pâle, levé en baguette et tout en biais...

Quant à la tête elle se fait la moue aux cèpes et acide ! Et son con dagué pend, faussement un appel il a…ils l’ont bien benné. Le mec céans se gava au fond ce béton qui le bouta haut dupé et compatit bas en queue, cocu en autiste.

mardi 11 octobre 2005

SCAT AU LOGIS - PART II


Georges Perec, dans son court et hilarant récit Les Revenentes, a pris un malin plaisir à n’utiliser que des "e" à l’exclusion de toute autre voyelle. Cette forme de lipogramme s’appelle chez les oulipiens un monovocalisme. Une performance qui m’a beaucoup inspirée ! Voici donc ce qui arrive à une prof qui se rend compte à son réveil de son étrange métamorphose…

"Septembre, rentrée. Cent semestres d’élèves, bêtes et de mèches rebelles. Je me lève, j'exerce mes membres, me vêts. Enfer ! Help ! Me semble ressembler…et merde ! Extrêmement échevelée, je présente tête d’excrément. C’est l'événement en cette ère. Certes, je reste perplexe, et me préserve de penser pêle-mêle : l'être détecté présentement est créé de selles desséchées. Ce reflet me débecte. Blême, telle pêche blette, je me blesse prestement le nez (le temps se prête) et le membre pressé déverse lentement le jet et ce jet empeste le pépère ! Je gerbe.

Hé ! Réflexe de bergère, j’erre derechef "c'est éphémère", pensé-je, et m’en délecte. Je me penche, me fends le derche et j'entends le pet léger sécrété. Sphère de terre s'éjecte. Le test est échec. Ce germe se verse et m'empêche d'être. N'empêche, je tempère la tempête, et prends le verre de xérès. C'est que je ne me prétends écervelée ... Excédée, je m'énerve : esthète, je sens l’été décéder en présence de cette espèce de sphère cendrée, et l'effet de l'herbe enferme mes rêves en de délétères serrements. Cette lettre décrète en ces termes cette quête de l'être que j'entends générer. Lèvres serrées, j'espère et je cherche cette fève d'essence céleste.

J’enlève éternellement cette sève de mes vertèbres, et tente de me régénérer et de m’élever !
C’est que je me déteste sévèrement : je rends mes derniers tremblements de femme, et, ver de terre terrestre, emblème renversé de ce cercle pervers et embrené, je végète ensemencée; je pénètre l’Eden, désert d’Eve en tendre exemple. Je me révèle réellement fêlée : mes fesses expertes se perdent entremêlées d’éléments, mètres et degrés de sperme vert : c’est le dérèglement. C’est presque trêve…je m’exècre et je cesse de prétexter le verbe de défense. Je crève évidemment d’évidement.
Crécelle".

dimanche 9 octobre 2005

Portrait à la palette


Je me suis fait offrir une minipalette graphique il y a quelques semaines. D'un naturel un peu feignant, jusqu'à présent Photoshop me suffisait bien. J'avoue que je croyais me désintéresser de ce gribouillage virtuel, mais je me suis laissée prendre au jeu. Je pense que j'ai beaucoup de progrès à faire pour améliorer la technique, il y a sûrement des choses m'échappent, mais c'est vraiment un outil extraordinaire ! Le résultat est un très coloré, ce qui donne un côté un peu psychédélique au dessin mais je me suis peut-être laissée emporter par le vent de disco qui plane sur certains blogs ces derniers temps !

mardi 4 octobre 2005



QUADRIFOLIUM...TREMENS
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On a raté Diane à Grenoble ce week-end mais de toute façon on n'aurait jamais pu la croiser. Sitôt arrivés, sitôt repartis pour Montaud, petit bled à quelques centaines de mètres d'altitude. Nous étions une quinzaine dans une de ces vieilles maisons biscornues aux meubles kitsch et à la tapisserie criarde, issus de l’héritage des grands-parents de notre hôtesse. Il a plu averse tout le week-end et il faisait froid, ce qui ne nous a pas empêchés de chasser le bolet. Du coup, dans la foulée, j’ai trouvé deux trèfles à 4 feuilles. J’étais contente mais en même temps je me demandais pourquoi la sagesse populaire faisait un tel foin parce qu’un trèfle a 4 feuilles. Bon, OK, c’est réputé comme rarissime, mais pas tant que ça puisque j’en ai trouvé deux en l’espace d’une heure, plus ou moins par hasard, sans chercher (en voici un, ci-contre).

Mais d’où vient donc cette superstition ? Il paraît que seul le trèfle non génétiquement modifié porte chance. Il faut donc l’avoir cherché et cueilli à la main en pleine nature. Les bons trèfles à 4 feuilles doivent provenir d'un plan de trifolium repens ou trèfle blanc, qui porte d'ordinaire trois feuilles, sauf exception... Chaque feuille de trèfle a paraît-il une symbolique propre : renommée, richesse, amour, et santé. La réputation du « quadrifolium » viendrait de ce que Eve, la première femme dans la Genèse de l'Ancien Testament, en aurait emporté un de l'Eden.

A noter aussi que le trèfle à trois feuilles produisant ceux à quatre pétales, est le symbole de l'Irlande, car paraît-il Saint-Patrick en aurait utilisé un pour parler du mystère de la Trinité. Le nom de ce plant est shamrock, qui signifie petit trèfle. Il existe des trèfles à plus de quatre feuilles, le record allant jusqu'à sept feuilles ! Personnellement, il m’est arrivé d’en trouver un à 5 feuilles.

Cela dit, les croyances liées au trèfle, remontant aux druides, ne sont attestées par aucun document écrit. Aucune frappe de trèfle à 4 feuilles n'a été retrouvée sur les monnaies archéologiques, et les inscriptions n'en parlent pas non plus, ce qui rend cette tradition à la fois purement orale et étonnamment universelle.



Supplément du 6 octobre : J'effeuille le magazine promotionnel d'une célèbre chaîne de magasins ayant pour concept marketing "la mode porte-bonheur", et je tombe sur ça :


Ce mois-ci sera sous le signe du trèfle ou ne sera pas...