En ce moment je suis assez prolifique en écriture, et c'est en découvrant les dessins d'Emilie Decrock, dessinatrice et coloriste talentueuse, que m'est venue l'idée de ce poème. En particulier, la rubrique "Projet Jeanne" de son blog m'a particulièrement plu (même si je dois dire que tout le travail d'Emilie est beau, plein de recherche, de symboles, de détail cachés...)
Bref, son univers vaut le détour (cf. dans mes liens) et pour le dessin qui m'a inspirée, c'est ici :
LE REVE DE JEANNE
Blottie au bord de son rêve - c’est son privilège -,
Jeanne déguste un croissant de lune et soupire :
« Si seulement je pouvais monter sur ma neige !
Ce carrousel qui tourne avec son dôme de cire,
Traînées de trots, galops de poudre : je serais un flocon
Dans l’écrin de la croupe d’un cheval de toits,
Caracolant dans la nuit au flanc des maisons,
Musicienne à ma zone, portée de sabots, moi,
Ma clé de sol, c’est aussi un nuage tendre
Et mon oreiller blanc, il peut toujours attendre !
Il n’écoute jamais mes peines, mes peurs, mes pleurs,
Et mes draps sont trop froids pour réchauffer mon cœur ».
Quelle belle perspective que d’être cavalière
Quand on n’a que son lit pour tout cheval d’arçon !
Mais, dans l’obscurité, Jeanne ricane à son
Chevet : car c’est un poulain dont les pieds n’ont pas de fers…
Blottie au bord de son rêve - c’est son privilège -,
Jeanne déguste un croissant de lune et soupire :
« Si seulement je pouvais monter sur ma neige !
Ce carrousel qui tourne avec son dôme de cire,
Traînées de trots, galops de poudre : je serais un flocon
Dans l’écrin de la croupe d’un cheval de toits,
Caracolant dans la nuit au flanc des maisons,
Musicienne à ma zone, portée de sabots, moi,
Ma clé de sol, c’est aussi un nuage tendre
Et mon oreiller blanc, il peut toujours attendre !
Il n’écoute jamais mes peines, mes peurs, mes pleurs,
Et mes draps sont trop froids pour réchauffer mon cœur ».
Quelle belle perspective que d’être cavalière
Quand on n’a que son lit pour tout cheval d’arçon !
Mais, dans l’obscurité, Jeanne ricane à son
Chevet : car c’est un poulain dont les pieds n’ont pas de fers…
Chrixcel