dimanche 18 novembre 2007

En automne même morts mes mots tombés tâtonnent
Vaine pantomime, quand déjà mille gouttes d’eaux tonnent.
De beaux feuillets jaune vif se ramassent à l'appel
Sous un candélabre. L’arbre scande une lumière infidèle :
Sur ses branches nues la pluie se dilue, ruisselant monotone,
Tout se passe lentement dans la moiteur atone
Des allées de mes années, des accès de mes assez…
Au pas, cité autonome dans un parc presque atomisé,
Je m’étonne de voir stagner la brume. L’humus épais me donne
L’étrange impression de ma propre opacité. Je frissonne.

*
Et là j'ai musé
Longtemps dans la lumière
Kaléiodoscope


*
Parc des Batignolles (Paris), Cascade du Pré Catelan (Boulogne) - automne 2007.

14 commentaires:

Anonyme a dit…

J'aime ce diptyque... très réussi

Anonyme a dit…

Joli texte et jolies photos qui reflètent bien la saison!

Marraine a dit…

Automne en novembre... moi aussi je frissonne et j'en tremble.
PS: Belles feuilles de ginkgo!

Anonyme a dit…

Aux tonnes, on ne répond bien qu'avec légereté :-)

Anonyme a dit…

Joli texte avec les photos qui vont bien ;))

junospinkblog a dit…

wouuu c booo !
très très joli photo !

Anonyme a dit…

les photos sont superbes ! tu joues de la lumière comme des mots...

Anonyme a dit…

Tu m'en coupes le sifflet à part pour admirer. Wouaouh que je dis et rien d'autre parce que juste après je le relis et le relis encore.

Chrixcel a dit…

A tous > ***merci***, j'adore faire des montages et je ne suis pas peu fière de celui-ci, toute modestie mise à part:-)

Frez> voilà un vers qui ne déparerait pas dans mon poème^^ toujours le mot qu'il faut, c'est un régal !

Naya > A ce point-là ! je rougis de tant de silence :)

Anonyme a dit…

Hier soir à Paris un crayon à la main
Sur le balcon à travers la baie vitrée
Je voyais mon appartement
C'est vrai que j'étais bien
J'avais oublié Julie Julia Julie Emilie
J'avais oublié tous les autres prénoms
Hier soir à Paris devant le papier blanc
Sur le balcon à travers la baie vitrée
Je voyais mon appartement
En fait tout n'allait pas si bien
J'avais pourtant oublié Julie Julia Julie Emilie
Mais je me rappelais encore du dernier prénom
Hier soir à Paris un poème à la main
Sur le balcon à travers la baie vitrée
Je voyais mon appartement
Grand Meaulnes encore sous le choc
Je voyais mon appartement
Si triste finalement sans un prénom dedans

Chrixcel a dit…

Métro Saint-Augustin, il est tard. Je suis dans la bruine,

Effilées d'eaux fraîche sur mes joues brûlantes,

Larmes aux poings serrés, et je repense à ces ruines,

Amours en colère, joie des passions enivrantes,

Nuits d'errance où je regarde ta fenêtre assassine.

Clouée au trottoir, en bas, le visage levé j'examine

Ostensiblement ta silhouette qui se profile, incertaine

Liquide d'ombre derrière mes lunettes embuées, mes rétines

Infiltrées...il fallait que je te voie, même à peine, même en peine.

Effiloché, mon coeur est là tous les soirs, en bas, mon Augustine.

Anonyme a dit…

C'est de toi les tof' ??
Très belles...

J'ai croisé une boutique doublement pour toi !
Show sur Stock, 55 bd Sebasto'

;)

Anonyme a dit…

Le train Ladislas-Crystal éclot de son bourgeon artificiel
D'une euphonie vitale il fait sa mort telle
Il tournera sept fois ce blog dans sa bouche
Avant d'en recrâcher les entrailles sucrées à la louche
Le train Ladislas-Crystal éclot de son bourgeon artificiel
Il tente de se mélanger au dioxyde de carbone naturel
Et pendant que l'homo sapiens lèche le tungstène
Ce sanglier de fer cherche son assiette de laine
Le train Ladislas-Crystal éclot de son bourgeon artificiel
Se fout du lendemain en entrant dans la vie
Que l'alphabet qui dort dans la locomotive en soit la tutelle
Et qu'il avale goulûment tout ce langage cuit
Le train Ladislas-Crystal éclot de son bourgeon artificiel
Il saigne la mer et la retourne sans pelle
Et tandis que ses lettres de soufre lui soufflent ce poème
Des envies inexpliquées il sème
Le train Ladislas-Crystal éclot de son bourgeon artificiel
D'une euphonie vitale il fait sa mort telle
Il tournera sept fois ce blog dans sa bouche
Avant d'en recrâcher les entrailles sucrées à la louche

Chrixcel a dit…

Dans votre caravansérail d'éther naît le retour
Je vois des refrains à l'étalage, cycles étranges
Des logorrhées aux couleurs qui changent
Au train où vont les choses, je prends l'aller-retour

Dans votre caravansérail d'éther naît le retour
Je vois des refrains à l'étalage, cycles étranges
Pour répondre en écho à ces suites de détours
Je monte dans la locomotive de vos mots orange

Dans votre caravansérail d'éther naît le retour
Je vois des refrains à l'étalage, cycles étranges
J'ignore où vont toutes ces métaboles mais je cours
Intriguée - peut-être que c'est le saut de l'ange ?

Dans votre caravansérail d'éther naît le retour
Je vois des refrains à l'étalage, cycles étranges
Des monts accumulant des chapelets de discours
Un magma de vers qui au fond se mélangent...