Un sonnet, une particularité. Laquelle ? Indice : LA PART « T »
Des lunes j'en ai vu mille mais une seule m'a nui :
Celle où le soleil brusquement n'a plus été lui.
Lui mes dents, ma dot, ma hart et mon huile,
Ile nue glissant partout des mots moites sur ma peau.
La petite mort a semé la chienlit sous mes os,
Quelle part de tourments a dévoré mes nuits !
La forêt de mes yeux cachant bien des douleurs
Cavalière sans perspective, je n’étais qu’une jument…
Des lunes j'en ai vu mille mais une seule m'a nui :
Celle où le soleil brusquement n'a plus été lui.
Lui mes dents, ma dot, ma hart et mon huile,
Ile nue glissant partout des mots moites sur ma peau.
La petite mort a semé la chienlit sous mes os,
Quelle part de tourments a dévoré mes nuits !
La forêt de mes yeux cachant bien des douleurs
Cavalière sans perspective, je n’étais qu’une jument…
*
M’eût-t-il aimée, de ses vœux j’aurais été l’agent
Risque-tout j’aurais pu surmonter toutes les peurs.
Où la plupart des âmes fleurissent leur monument :
Sur une stèle je pleure quand la Toussaint se fête,
Cette enfant dont il ne verra jamais la tête.
Sur une stèle je pleure quand la Toussaint se fête,
Cette enfant dont il ne verra jamais la tête.
pic : Le Père-Lachaise, 2008.
EDIT du 4 septembre : Bon alors merci pour vos compliments sur la photo mais quand même, il fallait également voir que le texte contient un certain nombre de noms féminins se terminant par "t", ce qui n'est pas si courant que ça en français. Afin de me rapprocher le plus possible de l'exhaustivité, voici les autres, que je n'ai pas pu caser : une basket ; la jet-set ; la Glasnost ; la francfort ; la gent ; une quote-part ; la guyot (poire) ; une durit ; une assurance-crédit ; la mi-août ; la mi-juillet ; une queue-de-rat ; une saisie-arrêt ; la plupart ; une surdent ; la malemort, l’instit, une lêve-tôt/couche-tôt. Il y en a peut-être d'autres...
14 commentaires:
Incroyable cette photo !! Désaturation c'est ça ? Quel effet gigantesque !! Bon w-e mamzelle, à bientot !
l'ensemble est superbe...
le texte je vais le lire et le relire...
la photo, un lieu que je reve de connaitre, et une technique que je reve d'utiliser, ne te classe pas seulement dans la catégorie "écriture";)
et cette idée de mettre un lien sur les mots qui peuvent poser problème à la compréhension (je n'avais jamais remarqué que tu faisais cela) génial!!!
à très bientôt!
Je capitule. Mais c'est que mon lit me tend les pieds. Je reprendrai la recherche plus tard... :)
Une très belle photo avec ces petits pétales de fleurs colorés qui accompagne un joli texte, bravo.
Je suis allé une fois au père Lachaise pour voir où repose Jim Morrison et Édith piaf ; une atmosphère particulière de visitée un cimetière comme un musée.
Tat> oui, désaturation sélective...mais c'est pas évident avec des particules de couleurs...c'est quand même plus pétant avec un seul objet en couleur bien net mais bon...
Aurore> QUOI ! jamais allée au Père Lachaise ? A voir d'urgence, surtout avec un bon guide comme Thierry le Roi...http://necro-romantiques.com/ - je crois nécessaire des mettre des définition parce que moi-même je n'aurais pas su définir ces termes !
Frez >> allez, en relisant bien je suis sûre que ça va te sau-T aux yeux;-)
Zygene>> c'est un endroit que j'apprécie tout particulièrement...un endroit qui m'apaise, m'enchante, et m'inspire. Pauvre Jim...sa tombe a été tellement saccagée:/
Sympa la désaturation. C'est fait à la pipette ça ;-)
Ta photo est nikelle :) beau traitement !
Par contre le texte niveau gaité ca déchire !
henri> on peut rien te cacher, mais y a aussi un brin de baguette magique^^
10kré>> j'ai failli justement faire un nota bene pour m'excuser du côté lugubre de ce sonnet, mais je me suis dit aussi que si les mots m'avaient porté dans cette voie c'est qu'il fallait la suivre;-) et puis, d'ordinaire le ton est plutôt enjoué sur ce blog, alors ça change un peu^^
comme frez, je donne ma langue au chat ;)
Bonjour,
joli compo et beau traitement N&B ;)
nico.L
Je découvre ton blog et ses savoureux jeux de mots, sur les mots, par monts et par vaux photographiés sur la pellicule sensible de la conscience à demi éveillée ...
Merci de ta visite (tu es la première à avoir - comme moi - vu les glaçons d'Arthur) et pour ton commentaire.
Bonjour, je viens de lire et relire ce sonnet, j'en ai oublié la photo ...
l'hypersensible que je suis a des frissons dans la moelle épinière ...
quel texte sublime , à vous couper le souffle, je reviendrai !!!
Lunaba>> eh bien ça y est, le chat a répondu;-)
Merci Nico.l !
Petitlouis>> rien de ce qu'on dit et fait sur Rimbaud ne me laisse indifférente, étant donné qu'il est à peu près mon dieu sur Terre !
Marianne >>un texte terrible, oui, s'il était vrai et vécu...mais qui peut parfaitement parler d'une situation plausible...pas évident d'y rester insensible, en effet, pour ce qu'il évoque de souffrance. Merci de l'avoir vu !
Un lieu extraordinaire, j'y passerais des heures à observer les passants, les pierres, les objets oubliés et les mots, oui les mots inscrits.
tres belle photo et bel essai de langue.
lô
Enregistrer un commentaire