COME BACK EN VRAC
Le déménanniversaire du 12 mars dernier s’est bien passé, heureusement nous étions une bonne douzaine. Nous disposions d'un camion de 20 m3 (conduit par un Coco fabuleux de flegme et de professionnalisme - qui eût cru Coco à l'aise en poids lourd ?)...un seul voyage pour transporter tout le barda (ouf !) nous a suffi. Une bonne dose d'activité corporelle, 30 bougies (es)soufflées pour l'occasion sur un excellent gateau au chocolat fait par Momo, et un peu de sport cérébral (montage de meubles IKEA oblige) ne m’ont pas empêchée de m’apercevoir en cours de route que j’étais en train de clouer le fond de mon meuble à chaussures à l’envers ! C’est le champagne, M’dame, c’est le champagne…le sens caché du fond cloué à l’envers, une façon de se dire : « je ne le touche pas encore » (le fond…).
Bref, il nous reste encore quelques cartons à mettre à la cave mais, après des soirées passées à trier la paperasse envahissante, l’essentiel du boulot est derrière nous. La question est de savoir si je pourrai un jour atteindre cet idéal de vie qui consiste à ne vivre avec rien, c'est à dire à me suffire à moi-même, à me contenter de quelques nippes, d’un bol de soupe, d’un matelas pourvu d'une latte et demie pour coucher par terre, sans télé, sans ordi, dans l’ascétisme le plus total, et ce afin d'atteindre le nirvana domestique. La réponse est : NON. Arrêter d’acheter, de consommer, de me laisser tenter : définitely NOT. Je suis un pur produit de la société de « con-sommation», phénomène aggravé par le fait que je sois une femme. Si j’assume ? Complètement. Si j’ai honte ? Un peu. Si ça m’empêche de dormir la nuit ? Ben non. Tant pis, on est contente, c’est bien. Déménager, c'est aussi...se ménager !
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P.S. : Deux véritables photos d'animaux provenant du site de CNN pour agrémenter le relevé crypto, envoyées par mon très cher Darling Dear Love qui se reconnaîtra. Admirez cet étrange crustacé, homard hirsute issu des profondeurs abyssales qui vit non loin de l'île de Pâques, et dont le nom scientifique est kiwa hirsuta. Ses pinces, recouvertes de longs poils duveteux blonds, nous font penser à quelque drag queen marin. Et que dire de cet étrange rat-écureil (laonastes aenigmamus), espèce qu'on croyait disparue il y a des millions d'années et qui resurgit quelque part dans une forêt oubliée du Laos ?? Bon, évidemment, ce petit rongeur nocturne est beaucoup moins spectaculaire, mais il fait l'objet de controverses scientifiques quant à sa classification spécifique. Ah, la nature...