jeudi 20 août 2009

L'île

Je fais un jeu. Je prends des homophones et les décline selon ce qui me passe par la tête. Je propose à ceux qui s'ennuient de s'y coller avec vert-verre-vers-ver-vair, pers-perd-père-paire-pair ou autres...

Lille : je n’y ai jamais mis les pieds, mais j’ai souvent failli : Blandine m’avait proposé d’y passer à l’occasion de la fameuse Grande Braderie, mais je n’étais pas disponible. Il paraît que c’est une « belle ville » ; deux mots qui me parlent, pour ceux qui connaissent mon quartier parisien d’errances « graffitiques ».

Lis-le : Stan m’a conseillé un bouquin récemment, la « Théorie des Six ». Il ma confié n’avoir pas pu lâcher le bouquin avant de le finir, ce qui est assez fort pour un mec qui s'avoue peu féru de lecture. Ce polar est basé sur une théorie des probabilités énoncée en 1929 par un Hongrois du nom de Frigyes Karinthy, selon laquelle tout individu peut être relié à n'importe quel autre par une chaîne de connaissances ne comptant pas plus de cinq intermédiaires. Chacun de nous serait donc à six poignées de main de n'importe quel habitant du fin fond du désert de Gobi. Cette théorie, pour le moins folle, est le mode opératoire du tueur en série de ce thriller de Jacques Expert. Cela me fait penser que Stan a lui aussi publié un bouquin chez Manuscrit.com et qu’il faudrait que je trouve le temps de me plonger dans son « Je préfère grignoter le ciment»…

L’île : si j’en possédais une, elle serait dans un archipel d’atolls, entourée de dauphins, de raies mantas et de poissons multicolores. J’y mettrais tous les gens que j’aime, et je l’appellerais «l’île-lustres » parce que j’y aurai trouvé l’éternité.

Etretat, 15.08.08

L’il : l’homme inconnu, mâle utopique représentant du sexe opposé qui bat de « l’elle » ; l’ensemble est peut-être un duo illusoire, volant d’idylle en idéal ?

Lyl : une jeune artiste que les chasseurs d’art de rue connaissent bien. Membre du collectif S.T. TICKS, elle colle dans la rue ses silhouettes de pin-up aux oreilles de lutins. Un rien provocantes, elle nous narguent de leurs yeux en amande au détour d’un carrefour ou à la sortie d’une porte cochère. Ephémères, vite déchirées par les badauds choqués par un sein qu’on ne saurait voir, elles sont la sensualité qu’on emmure, la provocation qu’on endure, la féminité qu’on bâillonne à coups de pub.

BONNES VACANCES pour ceux qui le sont et @+ au ralenti sur ce blog !

mercredi 12 août 2009

POUR, BRINDAM : un pochoir en filigrane

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Impossible de parler de Lilabel (voir post précédent) sans parler de Brin d'amour qu'on appelle entre nous "Brindam". Ces deux-là sont inséparables, telles les perruches ! (mais la comparaison s'arrête à leur réjouissant babillage, qu'elles se rassurent^^). Amoureuse de street art, Brin d'amour connait bien la plupart des artistes qui posent leurs oeuvres ça et là sur les murs de Paris. Mais on se demande comment l'idée ne lui est jamais venue de poser quelque chose elle-même...Alors avec ce mail-art d'un genre particulier je me propose de lui donner un coup de pouce:)

Il s'agit en effet d'un véritable pochoir...j'ai glissé un transparent rouge dans l'enveloppe, il suffit de le retirer pour voir apparaitre son nom comme "en filigrane"...une bombe, un mur, et c'est prêt pour l'utilisation !


Les matériaux utilisés sont : un X-Acto, une pochette plastique transparente, un posca chrome, un marqueur noir, un feutre et un bic noirs pour dessiner les arabesques, une fine pièce de métal en filigrane, un petit ruban de satin pour fermer l'enveloppe, et deux paires de ciseaux (dont une crantée) pour découper les morceaux de magazines.

PS : c'est en compagnie de Roswitha et Brindam que j'ai rencontré Bérangère Delli, également férue d'art postal, rue Denoyez (un de mes QG favoris) où elle a la chance d'habiter, juste en face de la piscine. Autre point commun avec la dame, elle aime Rimbaud ! Voir le blog consacré à son appel à mail art RIMBAUD, elle a reçu des merveilles...

Et pour TAT...une autre amoureuse de l'art urbain, un petit truc vite fait :

mardi 4 août 2009

PARIS SOUS LES BOMBES (mail-art)

Les prochains billets risquent encore de parler d'art postal, d'abord parce que je suis inspirée en ce moment, ensuite parce que je n'ai pas la tête à écrire. Réaliser ces enveloppes customisées, cela me rend nostalgique. Cela me renvoit à mes vacances d'enfance, dans la maison de ma grand-mère à Lussac (33). Il n'y avait pas grand-chose à faire dans cette vieille baraque humide et sombre (que néanmoins j'adorais), alors on s'installait dans le jardin triangulaire (oui, oui, un triangle aigu et pentu), on jouait à toutes sortes de jeux de société, et on se livrait à des activités créatives, entre les cahiers de vacances et les décalcomanies. On découpait des pages de "Femme Actuelle" et "Nous Deux", on compilait de la paperasse, on faisait le grenier à la recherche de trésors pour agrémenter nos dessins. C'était l'époque de l'insouciance, des albums de Sarah Kay et des tisanes le soir devant la télé, avec les commentaires de la Mamie qui racontait tout le film avant la fin...

Faire de l'art postal, pour moi c'est aussi raconter une histoire. C'est parler de quelqu'un qu'on aime bien. Lui offrir des bribes, de ce qu'on sait de lui ou d'elle, de ses passions, sur un bout de papier qu'on poste et qui voyage, pour lui faire plaisir. Envoyer un mail art, c'est en quelque sorte une déclaration d'amitié, un acte de générosité. J'ai écrit sur celui-ci, intitulé "Paris sous les bombes" avec au posca chromé (ça se voit pas sur le blanc). Collage, jet de bombe, stickers et écriture ont j'espère volé vers la boîte de Lilabel qui malheureusement n'avait pas reçu le premier que je lui avais envoyé...je croise les doigts pour que cette fois la Poste fasse son travail ! Lilabel, c'est une petite femme énergique, pimpante, et que je croise toujours dans les expos et les vernissages...liée à l'art de rue, pour lequel elle se passionne comme moi, la dernière fois que je l'ai vue c'était à la Maison des métallos pour l'expo 400ml. Je me suis servie du flyer !

°°°°°°°°°°°°°
Recto

Verso