(Kitapki sur l’invitation de Gilroy)
Il y a tout un monde de la chanson française qui m’insupporte : mercantilisme oblige, la « star’ abracademy », se veut une sorte d’Académie Française populaire transformant comme par magie Monsieur et Madame tout le monde en stars éphémères, étoiles filantes du mauvais goût et du formatage de cerveaux lents.
J’éprouve d’ordinaire une certaine indifférence pour cet univers, mais parfois j’ai des relents de dégoût quand j’aperçois, au détour d’un kiosque à journaux, l’une de ces tronches ultra-maquillées, couvertures sur papier glacé qui réussissent à peine à masquer l’ordinaire et la vulgarité de ces faces qui s'effacent, heureusement, avec le temps, mais qui sont remplacées par d'autres, qui leur ressemblent, avec la logique implacable d'un mécanisme rodé et bien huilé. On ne change pas un business qui marche.
J’aurai pu ainsi trancher le cou de toutes celles que j’appelle « les brailleuses » ou les étrangler avec leurs propres cordes vocales, mais j’ai préféré la bonne vieille méthode, et je les ai empalées non sans une certaine satisfaction. Ici sur leur pal sanguinolent rien moins que Lââne, « Peter » Diam’s et Lara Fabule, mais j’aurais eu plaisir également à épingler Mollewen, Céline Fuyons, Emma Daubasse, une Hélène qui S’égara dans les comédies musicales à deux balles ou encore Lorible...
Vous les avez reconnues, eh oui, elles sont redoutables, certaines ont comme point commun une voix faite de trémolos de gueulantes et d’autres beuglent sans savoir même ce qu’est une note de musique. Elles ont des piercings pour faire re-belle, ont toutes posé à poil ou presque, ont toutes les mêmes sourcils dessinés à la décalcomanie ou des brushings meringués. Les voici donc, telles qu'en elles-mêmes.